Après les audiences accordées à la chefferie traditionnelle d’Agboville, ainsi qu’aux cadres de Loviguié et de Sikensi, le Président de l’Assemblée nationale est revenu sur l’affaire des écoutes téléphoniques face à la presse. Ci-dessous, son entretien avec la presse.



Monsieur le Président, Pouvez-vous nous faire le point des trois audiences que vous avez eu ce matin ?
Nous sommes là, dans nos bureaux pour travailler. Ce matin, nous avons reçu la chefferie d’Agboville, ainsi que la mutuelle de Loviguié et les responsables de Sikensi. Vous vous souviendrez que c’est une région que j’avais sillonné, et depuis, des demandes d’audiences m’avaient été adressées. Et comme je leur ai dit, je veux solder toutes les demandes d’audiences et rentrer en 2016 sans crédit. Nous avons travaillé et j’ai été très heureux de revoir les uns et les autres et faire le point. Si vous regardez bien dans cette région les élections s’y sont déroulées dans la tranquillité et le calme. Donc j’ai voulu les féliciter pour le rôle hautement important qu’ils ont pu jouer.
On ne peut pas avoir le président de l’Assemblée nationale en face, et ne pas lui poser de questions sur ce qui fait son actualité sur le plan international, c’est à dire l’affaire des écoutes.
Vous savez, je ne voulais pas aborder ce sujet mais comme vous êtes là, je vais juste dire un mot. Je pense qu’en politique tous les coups bas ne devraient pas être permis. A ce jour, nous avons pu retracer avec exactitude le lieu, les commanditaires et les apprentis sorciers qui ont joué à ce jeu dangereux. Nous savons que c’est parti de quelque part aux Etats Unis. Nous savons aussi très bien que l’objectif était de semer la division dans notre camp. Et moi je refuse de jouer le jeu de la division. Ce complot ou cette cabale n’a rien à voir avec le RHDP ou le RDR. Ce complot n’a rien à voir avec nos proches. Nous savons qui sont ceux qui sont à la base de cette affaire. Mais pour l’heure, mon avocat est mieux qualifié pour vous donner plus de détails sur cette affaire.
 


A quoi doit-on s’attendre les prochains jours ?
Ecoutez, ce n’est pas à moi de le dévoiler. De toute façon, ceux-là forcement déchanteront.
Le Président de l’Assemblée nationale sera également convoqué par la justice française…
J’ai lu dans la presse qu’effectivement un juge en France me convoquait. Je crois que c’est l’avocate Habiba Touré qui aurait fait une conférence de presse. Je me suis demandé si elle était l’avocate de Michel Gbagbo ou mon avocate. Toujours est-il qu’après, j’ai appelé le ministère des affaires étrangères et le ministère de la justice pour savoir s’il y avait une commission rogatoire internationale parlant de l’affaire. Je n’en ai pas eu connaissance. Vous le savez, depuis 1961 la Côte d’Ivoire a un accord de coopération en matière de justice avec la France. Pour le moment, personnellement, je n’ai reçu aucune convocation. Comment répondre à une convocation qui ne vous a jamais été adressée ?
Quelle suite entendez-vous donner à l’invitation du parlement britannique étant entendu qu’ils sont aussi dans l’espace Union Européenne ?
Evidemment je me rendrai naturellement à Londres pour répondre à l’invitation du parlement britannique. C’est une invitation qui date de depuis un moment. Je me félicite de ce que l’Assemblée nationale de Côte d’ivoire ait des relations privilégiées avec les plus grands parlements du monde. Vous nous avez déjà vus dans les parlements français, chinois aux Etats-Unis, et maintenant c’est la Grande Bretagne. Nous allons rencontrer notre homologue, et profiter pour y rencontrer la communauté ivoirienne.



CICAN