La cérémonie d’ouverture de l’atelier de renforcement des capacités des députés membres du réseau des parlementaires ivoiriens sur les migrations, les réfugiés et les apatrides, organisé par l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) et le Service d’aide et d’Assistance aux Réfugiés et aux Apatrides(SAARA) s’est tenue le 13 novembre 2017 dans un hôtel de Yamoussoukro. Intervenant au nom du représentant résident du HCR, Sébastien APATITA a affirmé que l’initiative de créer un Réseau de Parlementaires pour la Migration, les Réfugiés et les Apatrides vient une fois de plus démontrer le rôle de leadership qu’assume la Cote d’ivoire dans la Sous-région. Pour lui, l’apatridie est un mal qui procède de causes juridiques avec notamment des lois conflictuelles, parfois un vide juridique. Elle tient également de causes administratives, principalement des obstacles pour accéder à la preuve de la nationalité. Pour éradiquer ce fléau qui gangrène la société, les députés ont voté, en 2013, la ratification de deux conventions internationales consacrées à l’apatridie : La Convention de 1954, relative au Statut des Apatrides, et celle 1961 sur la réduction des cas d’Apatrides. Par ailleurs, M. Sébastien APATITA a salué les initiatives et les efforts du gouvernement pour la réforme des textes sur l’état civil et la nationalité afin qu’ils soient en cohérence avec les dispositions des Conventions internationales ratifiées par la Cote d’Ivoire. C’est le cas du plan d’action nationale pour l’éradication de l’apatridie d’ici 2024, ainsi que du projet de loi sur l’asile dont l’adoption contribuera à renforcer l’arsenal juridique de la Cote d’Ivoire en matière d’asile. Il a invité le Réseau à s’approprier ce projet dès qu’il sera soumis au vote à l’Assemblée Nationale. Le représentant du représentant résidant du HCR a ajouté que sa structure est disposée à accompagner le Réseau des Parlementaires Ivoiriens pour la Migration, les Réfugiés et les Apatrides dans le cadre des objectifs qu’il s’est fixé, et à travailler en étroite collaboration avec lui, dans le cadre d’un partenariat dynamique et conformément à son programme de renforcement des capacités des institutions ivoiriennes.
Quand au conseiller technique du ministre des Affaires étrangère et coordonnateur du SAARA, M. Kouamé Kouakou Laciné, il a salué la mise en place de ce réseau qui marque la volonté des députés de réduire ou d’éliminer les cas d’apatridie. Pour mettre un terme à ce fléau, il a soutenu que la Côte d’Ivoire a prise des mesures fortes, notamment plusieurs opérations d’établissement d’actes d’état civil, prises en charge financièrement par l’Etat, couplées avec des opérations de délivrance de certificats de nationalité et de cartes d’identité, à plus de 610.055 Ivoiriens de 16 ans et plus, jusqu’alors dépourvus de toutes pièces administratives nationales.
L’organisation de cet atelier de renforcement de capacité arrive à point nommé car la situation sur les flux migratoires, les réfugiés et les apatrides demeurent une situation d’actualité, selon la représentante du Président de l’Assemblée nationale, madame Flanizara TOURE. Aussi, l’honorable Flanizara TOURE a-t-elle invité ses collègues députés à s’approprier les outils de cet atelier afin que chacun, dans sa circonscription électorale et partout en Côte d’Ivoire, puisse véritablement sensibiliser sur les questions relatives aux migrations, aux réfugiés et aux apatrides. La représentante du Président de l’Assemblée nationale a invité les participants à cet atelier à une grande disponibilité et assiduité afin qu’ils aient une connaissance sur les notions de migrations, de réfugiés et d’apatrides
 
CICAN