L’atelier d’imprégnation des parlementaires sur l’avant-projet de loi n°88-686 du 22 juillet 1988, portant répression du trafic et l’usage illicite des substances psychotropes et des substances vénéneuses, au regard des dispositions pertinentes des conventions des Nations Unies sur le contrôle international des stupéfiant de 1961, 1971, 1988 et des recommandations de UNGASS 2016, organisé par l’office des nations unies de lutte contre la drogue et le crime (ONUDC) et le comité interministériel de lutte anti – Drogue (CILAD) à l’intention des membres de la Commission de la Sécurité et de la Défense (CSD) s’est ouvert le 31 mai 2018 à Grand- Bassam. A cette occasion, le président de la csd, M. Konaté Sidiki, a indiqué que le fléau de la drogue est une réalité cruelle en Côte d’Ivoire, car Abidjan occupe le 3ème rang après Lagos et l’Afrique du sud, selon des études. Pour lui, la Côte d’Ivoire n’est plus un simple pays de transite de la drogue, mais plutôt un pays de consommation et d’exportation. Fort de cela, il a salué la tenue de cet atelier qui permettra de riposter effacement contre ce fléau qui prend des proportions inquiétantes dans notre pays. Aussi s’est-il réjoui qu’avec l’appui des experts, les députés soient outillés avant l’examen de cet avant-projet de loi à l’Assemblée nationale. Pour M. Julien Woirin, représentant de l’office des Nations unies de lutte contre la drogue et le crime (ONUDC), dans la lutte contre ce fléau, sa structure à nouer plusieurs partenariats avec les services spécialisés en la matière. Le représentant de l’ONUDC a sollicité l’aide des députés pour combler les lacunes de la « vieille loi » de 1988 qui a montré ses limites.
Quand au secrétaire général du CILAD, le général Kourouma Mamadou, il a indiqué que les usagers de la drogue sont devenus des accros de la drogue dure. Ce qui constitue une menace pour la population ivoirienne. Pour pallier à cela, il a demandé aux députés d’amender la loi de 1988 qui est essentiellement répressive, en équilibrant la réduction de l’offre et celle de la demande. Il a invité également les députés à adapter la loi de 1988 aux conventions internationales ratifiées par la Côte d’Ivoire.


CICAN