Sous la présidence de M. Traoré Idrissa, Vice-Président de l’Assemblée nationale, s’est tenue ce 16 décembre 2020 à l’hémicycle, la projection du documentaire intitulé « Henriette, l’Ivoirienne ». Ce film sur l’engagement politique de Madame Henriette Dagri Diabaté, réalisé par Philippe Calderon et Idriss Diabaté, respectivement documentaristes français, et franco-ivoirien, a tenu en haleine les députés ivoiriens pendant 1 heure et 20 minutes. Il a permis, en effet, de mettre en exergue les 35 ans de combat politique de celle que les militants du Rassemblement Des Républicains (RDR) appellent affectueusement « la grande Royale ». 35 années au cours desquelles elle s’est battue pour la démocratie, la liberté d’expression dans son pays. Cela n’a toujours pas été un long fleuve tranquille. A ce propos, Madame Henriette Dagri Diabaté est arrêtée et emprisonnée en 1999. Son fils est battu et laissé pour mort. Durant la crise politique qu’a vécue notre pays en 2000, la fidèle alliée du Président Alassane Ouattara est encore inculpée pour atteinte à l`ordre public, mais bénéficiera d`un non-lieu. Cela n’altère en rien sa détermination. Bien au contraire. Sa philosophie, celle de « se battre ensemble, convaincre et gagner » est plus que d’actualité. Refusant toute compromission au nom de ses idéaux de justice et de démocratie. Elle va reconnaitre cependant, qu’elle n’est pas la pionnière de la lutte pour la démocratie dans notre pays. Avant elle, ce sont des centaines de femmes qui ont participé à la marche de Grand-Bassam en décembre 1949 pour exiger la libération des militants du PDCI RDA qui y étaient emprisonnés. Ce sont notamment Marie Koré, Anne-Marie Raggi. A en croire Madame Dagri Diabaté cela montre que la femme avait déjà un rôle politique important dans la société coloniale.
En outre, ce documentaire nous permet de découvrir la relation fusionnelle qu’elle entretenait avec son père, son enfance joyeuse à Gagnoa, et dans certaines contrées de la Côte d’ivoire. Toutes choses qui lui ont permis d’apprécier les valeurs humaines au-delà des barrières ethniques, raciales et religieuses. C’est sans doute pour cela qu’elle s’est faite chantre de la Paix en sillonnant certaines localités de la Côte d’Ivoire au lendemain de la violente crise post-électorale de 2011.
Aux termes de cette projection de film, le député Imbassou Ouattara, membre de la même formation politique, a rendu un témoignage sur l’engagement politique de la Grande chancelière, alors secrétaire générale du RDR à leurs côtés, durant leur lutte politique. Suscitant de l’espoir chez les militants, ainsi que la conviction que l’accession au pouvoir d’Etat était à portée de mains.
M. Idriss Diabaté a, quant à lui, indiqué que son document a pour seul intention de présenter le parcours d’une femme de valeurs afin d’inspirer les ivoiriens.
M. Jean Philippe Kaboré, qui représentait sa mère, Madame Henriette Dagri Diabaté, a remercié le Président de l’Assemblée nationale et l’ensemble des députés pour l’accueil réservé à cette œuvre cinématographique. Pour lui, cet hommage rendu à sa maman est justifié vu la qualité de son œuvre. Il a profité de l’occasion pour féliciter les réalisateurs pour leur travail mais surtout pour avoir réussi à la mettre en scène.


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