Sous la présidence de M. Amadou Soumahoro, Président de l’Assemblée nationale, s’est tenue ce mardi 22 décembre 2020, à l’hémicycle, une session d’information parlementaire. Le Directeur Général du Conseil Café Cacao, M. Koné Brahima Yves a, à cette occasion, expliqué la politique et le mécanisme de fixation des prix aux députés.
Selon M. Koné Brahima Yves, pour ce qui concerne la politique de fixation des prix, le paysan ne touche pas moins de 60% du prix du cacao sur le marché international, conformément à la volonté de SEM. Alassane Ouattara depuis son accession à la présidence de la République en 2011. Cela a permis non seulement de stabiliser le prix d’achat du cacao aux paysans mais surtout de protéger leurs revenus. Pour la campagne 2020, les paysans ont touché 76% du prix du marché international. Toute chose qui montre le souci permanent du Président de la République pour le bien-être des producteurs. 
Quant au mécanisme de fixation des prix, le Directeur Général du Conseil du Café Cacao a fait savoir qu’il est lié à un processus marqué par la vente, à terme, de la production de la campagne à venir. A ce propos, « c’est la production de la campagne 2021-2022 qui est en train d’être vendue actuellement. Dans le mois de juillet 2021, lorsque nous aurons des prévisions de récolte de cette campagne, nous vendrons aux industriels le maximum, soit 80% de la production cacaoyère de la campagne 2021-2022 », a précisé M. Koné Brahima Yves. 
Poursuivant, il a affirmé que sa structure calculera, à la fin du mois de septembre 2021, la moyenne des ventes sur le marché, appelé le prix de réalisation des ventes. Le Conseil détermine alors au moins, les 60% du prix du marché international octroyé aux producteurs. A l’ouverture officielle de la campagne principale 2021-2022 en octobre, ce sont les 20% de la production restante qui seront vendus selon le prix fixé par le Conseil.
En outre, le Directeur Général du Conseil du Café Cacao s’est appesanti sur le différentiel de revenu décent de 400 dollars. Il couvre les coûts de production et la marge des paysans. Cela a été exposé aux chocolatiers, aux négociants de la bourse et aux industriels du monde, et ce, conformément à l’accord de partenariat signé entre la Côte d’Ivoire et le Ghana, le 26 mars 2018. Ces deux pays ont adhéré à ce projet qui vise à améliorer les conditions de travail et de vie des paysans. En réalité, ce projet permettra de construire une filière plus solide, et plus équilibrée qui puisse durer longtemps.
Pour finir, M. Koné Brahima Yves a évoqué les défis qui se présentent à eux : Transformer le cacao par la création d’usine de transformation de 100.000 tonnes de fèves à Abidjan et San Pedro. Il est également prévu la construction de magasins de stockage de 300.000 tonnes de fèves de cacao sur un ou deux ans à Abidjan et San-Pedro.
Les députés se sont appesantis, entre autres, sur la vulgarisation de la cacao culture, sur la déforestation liée à cette culture, sur la transformation totale de la production de cacao.
Pour ce qui concerne la vulgarisation de la cacao culture, le Directeur général du Conseil café cacao a souhaité la sédentarisation des producteurs sur leur site actuel afin d’éviter une surproduction et une baisse des prix sur le marché international.
Evoquant la déforestation liée à la cacao culture, M. Koné Brahima Yves a mentionné le fait que le Conseil a prévu de faire un planting de 60 millions d’arbres sur 4 ans.
Quant à la transformation totale de notre production, le Directeur général a fait savoir que cela est projeté pour l’horizon 2030, avec l’apport du secteur privé.
Le président de l’Assemblée nationale s’est réjoui de cette séance d’information parlementaire. « Elle a permis aux députés de mieux comprendre la politique et le mécanisme de fixation des prix du cacao. Cela, conformément à la vision du Président de la République pour une juste rémunération des paysans et l’amélioration de leur condition de vie », a-t-il conclu. 

Direction de l’Information et de la Communication de l’Assemblée nationale