Le chef du parlement de la Wallonie Bruxelles, M. Philippe Courard et sa délégation ont échangé avec le Réseau Ivoirien pour la défense des droits de l’enfant et de la femme (RIDDEF) sur la thématique du droit à l’éducation en Côte d’Ivoire, le 11 juin 2018, au siège du RIDDEF aux 2 plateaux. Lors de cette séance de travail, la vice-présidente du Réseau, Madame Mazolé Patricia a fait une présentation succincte de l’éducation nationale aux parlementaires belges. Elle a décrié l’insuffisance du système éducatif. A l’en croire, ce sont 24287 enfants qui sont privés d’éducation de base, 10% des élèves parcourent une distance de 3 km pour se rendre à l’école. Ce qui constitue un frein à l’éducation. En outre, elle a soutenu que les effectifs dans les salles de classe sont pléthoriques, avec 68 élèves en moyenne par classe, contre 33 élèves comme prévue par l’Unesco. Aussi, Madame Mazolé Patricia a-t-elle dénoncé le manque de formation pédagogique des enseignants, le fort taux de chômage des jeunes. Fort de cela, le RIDDEF a adressé un plan d’action de lutte, notamment le renforcement du cadre législatif, la sensibilisation de la population afin de l’inciter à envoyer leurs enfants à l’école, la formation et le renforcement des capacité des enseignants pour impacter sur la qualité de l’enseignement, améliorer l’accès des enfants à l’école ; la gratuité effective de l’école en Côte d’Ivoire en améliorant le budget global de l’éducation ; la création des cantines scolaires ; le démantèlement des réseaux de trafic et d’exploitation de main d’œuvre juvénile. Quand au président du parlement Wallonie Bruxelles, M. Philippe Courard, il a remercié le RIDDEF pour la qualité du combat mené. Le chef du parlement de la Wallonie-Bruxelles a promis soutenir le Réseau avec l’appui du parlement francophone. Aussi a-t-il indiqué que son pays a mis en place une loi pour lutter contre le travail des enfants, et au niveau du plan institutionnel le parlement belge a institué le poste de délégué du droit de l’enfant qui fait des propositions et tire la sonnette d’alarme chaque fois qu’il y a un problème. Il faut noter qu’au cours de cette séance de travail, la délégation belge et les membres du réseau Ivoirien pour la défense des droits de l’enfant et de la femme ont échangé également sur le travail domestique, le mariage précoce et forcé des enfants, l’excision, les enfants en conflit avec la loi.


 


CICAN