Les parlementaires ivoiriens ont mis en place, le 14 novembre 2017, à Yamoussoukro, un réseau sur les migrations, les réfugiés et l’apatridie. Le tout nouveau président dudit réseau, M. Béma Coulibaly, est revenu, dans cet entretien, sur l’importance de ce réseau et les missions qu’il s’assigne.
Quelles sont vos impressions après votre élection à la tête de ce réseau ?
Ce sont des émotions fortes, parce que j’appréhende à sa juste valeur les défis à relever. Je considère que ce n’est pas un choix fortuit. C’est un choix qui équivaut à une mission qui consiste donc à animer un réseau de parlementaires pour les migrations, les réfugiés et l’apatridie qui constitue, l’actualité oblige, des fléaux aux conséquences incommensurables. Aujourd’hui, c’est un acte majeur qui vient d’être posé au niveau de notre représentation nationale, où certains députés qui ont pris conscience de ces problèmes, décident de se mettre en réseau pour apporter leur contribution à la réflexion et à la recherche de solutions. Lorsqu’on est investi d’une telle mission, c’est avec émotion, fierté et surtout avec détermination et engagement qu’on prend la chose. Sachez que je suis un homme heureux, mais totalement conscient de l’immensité de la tâche qui nous attends, parce qu’il ne s’agit pas d’un individu, mais plutôt d’une équipe.
Quels sont vos projets à court, moyen et long terme ?
Il faut faire connaître le réseau immédiatement, avec l’appui de l’administration de l’Assemblée nationale, auprès des organisations, qui pourraient être nos partenaires, mais également auprès des Institutions de la république, et de toutes autres personnes ressources, parce qu’il y a un déficit de communication sur les questions liées à la migration, aux réfugiés et l’apatridie. Après cette étape, nous devrons faire adopter rapidement un programme d’activités et passer à son opérationnalisation.
Ce séminaire nous a donné des pistes de réflexion. Notamment, sur les questions liées à la conformité des conventions qui ont été ratifiées par notre pays et les lois internes, ainsi que les questions liées à l’état civil, à la nationalité. Ce sont des questions de priorité majeure auxquelles il faut trouver des solutions. Le bureau va se mettre au travail et proposer un programme d’activité à l’Assemblée nationale. C’est seulement après sa validation que nous nous déploierons sur le terrain. 


CICAN