Les responsables du service de santé des armées étaient face à la Commission de la Sécurité et de la Défense (CSD) le 10 juin 2015, à la rotonde du palais de l’Assemblée nationale. Il s’agit du médecin Colonel Major Kouadio Koffi Denis, et du Médecin colonel Koffi N’goran Bernard, respectivement conseiller scientifique et conseiller spécial du ministre de la santé. A cette occasion, le médecin Colonel Major Kouadio Koffi Denis a peint un tableau peu reluisant du système de santé des armées aux parlementaires. Selon lui, la structure de base du service de santé des armées est mauvaise, car il n’existe en Côte d’Ivoire qu’un seul hôpital militaire (celui d’Abidjan), et aucun hôpital d’instruction. Pour remédier à cette situation l’Etat prévoit construire de nouveaux centres de santé militaires à travers tout le pays. Notamment à San Pedro, Man, Korhogo, Bondoukou, Bouaké, ainsi qu’un hôpital d’instruction à Yamoussoukro.

Outre cela, il s’est appesanti sur le déficit en personnel de santé. « Il n’y a que 111 médecins militaires en Côte d’Ivoire », a-t-il asséné. Soit un déficit de 300 médecins. Parmi ces derniers, 12 seront mis à la retraite dès la fin de cette année. Pour le panéliste, ce déficit en personnel s’explique non seulement par la faiblesse de leurs émoluments et bonifications mais aussi par l’âge de départ à la retraite qui est 57 ans contre 65 ans pour les médecins civils. Fort de tout cela, le Colonel Major Kouadio Koffi Dénis préconise de revoir le profil de carrière des médecins militaires. Faute de quoi, les médecins militaires seront en sous-effectif et ne pourront pas accomplir avec efficacité les missions qui sont les leurs. Notamment la préservation des effectifs, la gestion des catastrophes, la médecine humanitaire, le soutien des troupes lors des opérations extérieures.
Cette séance de travail avec le service de santé des armées était présidée par le Président de la commission de la sécurité et de la défense, M. Oulatta Gaho dit Pierre.

CICAN